jeudi 8 octobre 2015

Le denti (سمك الدنديق)

 

LE DENTI



poisson Type
Poisson typique de la Méditerranée, majestueux et méfiant, le denti est apprécié pour sa chair savoureuse. Patience et technique sont de rigueur si l’on veut l’approcher.
De la famille des sars et des daurades, le denti est un poisson magnifique. Méditerranéen par excellence, on le trouve aussi jusqu’en Atlantique-Est, des îles britanniques au Sénégal, en passant par les Canaries et Madère.
Prise de choix pour les chasseurs sous-marins, parce qu’il est intelligent, vigoureux et méfiant, le denti adulte est plutôt solitaire. Les jeunes vivent surtout en bancs et fréquentent souvent les herbiers. On les trouve habituellement à 1 ou 2 km de la côte, entre avril et mai. Il fréquente les fonds rocheux, les champs de posidonies et les secs mais en été, sa rencontre sera plus facile tôt le matin ou en début de soirée, lorsqu’il n’est plus dérangé par le trafic maritime.
Sa période de reproduction s’étend d’avril à juin. Les sexes sont séparés, même si les cas d’hermaphrodisme sont possibles. Ce prédateur, à la denture adaptée et acérée dotée de quatre canines très développées, est essentiellement un carnassier amateur de sardines, d’anchois et de poulpes. Des essais réussis d’aquaculture ont été conduits sur ce poisson à valeur commerciale très élevée.
Comment l’approcher ?
Le denti est à la fois très méfiant et curieux. Ce n’est qu’au prix de longs agachons très discrets que l’on peut espérer l’approcher. Camouflé et si possible hors de sa vue. Il affectionne surtout les secs au large, exposés au courant, et plus généralement les zones où roches et algues se mêlent, entre 15 et 50 m, et parfois jusqu’à 200 m.
À l’aube et au coucher du soleil, le denti chasse et se fait moins farouche. Il faut s’armer de patience, et être un bon apnéiste pour avoir la chance de faire venir ce poisson trophée.


FICHE D’IDENTITÉ
  • Nom commun : denti
  • Nom scientifique : Dentex dentex
  • Famille : Sparidés
  • Nom anglais : common dentex
  • Nom espagnol : dentòn
  • Taille maximale : 100 cm pour plus de 12 kg
COMMENT LE RECONNAÎTRE
La robe gris-rose tachetée de noir sur la moitié dorsale, qui s’assombrit vers le bleu-gris avec l’âge, fait du denti un poisson très reconnaissable. Jeune, sa livrée est blanche métallique sur le dos, argentée sur les flancs. Certains individus présentent une teinte jaune en arrière de la bouche et sur l’opercule.
Le denti est un poisson de forme ovoïde, assez élevé et comprimé, d’apparence musculeuse et profilée. Les adultes ont le front légèrement arrondi, alors qu’il est plat chez les jeunes. Ce poisson doit son nom à ses canines, le plus souvent apparentes, qui lui donnent un air agressif. Il peut être confondu avec le pagre.

CHASSEUR RESPONSABLE
Face à un denti, le problème est souvent lié à la distance de tir. Si celle-ci vous paraît trop grande, faites l’impasse car vous risqueriez de le déchirer et de le perdre. Dommage pour un si beau poisson.

                                                                                                             

mercredi 7 octobre 2015

Le Loup de mer ( spigola, سمك القاروص )


Le Loup




Loup ou bar, peu importe comment les chasseurs sous-marins l’appellent car il reste leur poisson de prédilection. On le croise fréquemment en Atlantique-Manche et en Méditerranée.
Le bar se balade sur les littoraux de la côte Atlantique Est, de la Norvège au Maroc, parfois jusqu’en Mauritanie. Très présent en Méditerranée et en mer Noire, il aime tous les types de substrat (sable, vase, roche, etc.). S’il affectionne particulièrement l’eau très oxygénée de l’écume, il ne rechigne pas à remonter les estuaires, pénétrer les étangs et chasser dans des eaux saumâtres. Il s’adapte en effet facilement à des températures basses (entre 2 et 3°C) ainsi qu’à des salinités très variables. Ce carnassier se nourrit de petits mollusques, crustacés, vers et alevins lorsqu’il est jeune. À l’âge adulte, il chasse d’autres poissons. Le bar fraie de février à juin en Atlantique. En Méditerranée, il se reproduit entre décembre et mars, avec un pic en janvier, et il quitte les étangs pour aller pondre en mer (dès le mois de décembre), pour les réintégrer en février. Au cours de cette période, les bars se regroupent en « compagnes ». Possible alors de les croiser en banc. Mais il existe aussi d’importantes concentrations dans les épaves de Normandie ou lors des migrations estivales en Bretagne. Les gros individus sont plutôt solitaires.
Comment l’approcher ?
Extrêmement curieux, le bar peut aussi faire preuve de très grande méfiance, surtout quand il a atteint une certaine maturité (à partir d’un kilo). S’il se sent en sécurité, il s’approchera à quelques centimètres. Le meilleur moyen pour l’approcher, c’est l’agachon. Là, son instinct de prédateur pourra jouer en votre faveur. Un conseil : se cacher avant même de l’avoir repéré. Le meilleur moment : tôt le matin, le long des côtes rocheuses ou des jetées, avant que les gros individus n’aient rejoint le large. Les périodes de reproduction sont les plus propices pour le capturer ; les bars sont
alors obnubilés et n’accordent aucune attention au plongeur…


FICHE D’IDENTITÉ
  • Nom commun : bar (Atlantique), loup (Méditerranée)
  • Nom scientifique : Dicentrarchus labrax
  • Famille : Moronidés
  • Nom anglais : european sea bass
  • Nom espagnol : lubina
  • Taille maximale : 100 cm pour 12-14 kg (âge maximal 15 ans)
COMMENT LE RECONNAÎTRE
Son corps est allongé et recouvert d’écailles brillantes. Le bar a le ventre blanc et le dos gris acier. Les gros individus deviennent ventrus et plus foncés. Il possède deux nageoires dorsales bien distinctes : la première est constituée de 8 à 10 épines, la deuxième de 12 à 13 rayons mous. Sur l’opercule, deux épines et une tache foncée permettent de le reconnaître. Sa bouche est légèrement protractile et largement fendue. Elle est armée de petites dents acérées.
CHASSEUR RESPONSABLE
Le loup se rencontre souvent, sur toutes nos côtes. De ce fait, c’est à vous de vous fixer des limites de taille en deçà desquelles vous ne ferez que l’observer. Pendant le frai, épargnez les grosses femelles reconnaissables à leur ventre rebondi. Question d’éthique personnelle.
Maille légale (2012) : 42 cm en Atlantique/Manche/Mer du Nord ; 30 cm en Méditerranée

Comment l'apnéiste résiste-t-il à la pression ?

Physiologie et Apnée


Le Bloodshift:

En résumé : lorsque l'apnéiste se trouve à la profondeur maximale théoriquement supportable par son organisme, sa capacité pulmonaire se trouve réduite au volume résiduel. Le volume de la cage thoracique ne se modifie plus, alors que la pression continue d'augmenter. La différence de pression exercée de l'extérieur de la cage thoracique vers l'intérieur créé une dépression qui attire vers le thorax une partie des viscères abdominaux. Le sang afflue vers les capillaires pulmonaires pour combler le vide intrathoracique.
En détail : la cage thoracique tolérant une certaine déformation, le volume pulmonaire de l'apnéiste va décroître au fur et à mesure que la profondeur augmente.


Il sera par exemple de :
  • 6 litres en surface
  • 3 litres à 10 mètres
  • 2 litres à 20 mètres
  • 1,5 litres à 30 mètres
Lorsque le volume de la cage thoracique est comprimé à son minimum, il se crée une dépression à l'intérieur du thorax. cette dépression aspire le sang contenu dans les viscères et les extrémités puis le propulse dans la circulation pulmonaire. Les poumons et les capillaires alvéolaires sont ainsi gorgés de sang et peuvent résister à l'écrasement. C'est un phénomène passif uniquement dû à la pression exercée par l'eau.
Les gaz contenus dans les cavités aériennes du corps subissent la loi de Boyle-Mariotte : lorsque l'apnéiste descend, leur volume diminue avec l'augmentation de la pression hydrostatique. Lle volume d'air intrathoracique est ainsi réduit, la bosse abdominale antérieure est effacée et les viscères remontent le diaphragme. Mais, lorsque la limite d'élasticité des organes est atteinte ( c'est à dire lorsque le volume résiduel = le volume minimum des poumons après une expiration forcée), le volume intrathoracique ne pouvant plus varier, il se crée une dépression (P*V=cte).
Le sang veineux périphérique est alors chassé vers la cavité thoracique ( la pression absolue y est plus faible ), le vide relatif intrathoracique est rempli par cet afflux de sang, ce qui équilibre les pressions et empêche la cage thoracique de s'effondrer (comme le pensaient les anatomistes dans les années 50).
Ce phénomène est dénommé bloodshift (érection pulmonaire), le volume de sang est estimé à un peu moins d'un litre. La pression écrase le thorax, la bosse abdominale est effacée et le diaphragme remonte. Au-delà de la profondeur limite, la pression devient inférieure à la pression hydrostatique, le sang est alors aspiré par cette dépression, c'est le bloodshift.
En conclusion : cet afflux sanguin est une réaction pour protéger le corps des effets de la pression. Jusqu'à quelle profondeur est-il capable de nous protéger ? Et au-delà existe t-il des mécanismes physiologiques pour prendre le relais ?

mardi 6 octobre 2015

La daurade royale (Sparus aurata)

La daurade royal

   



Sparidé de premier choix, la daurade royale est un poisson d’exception, tant pour sa chair que pour beauté. Elle fréquente quasiment toutes les côtes françaises .Plutôt méfiante, la daurade royale n’affectionne pas particulièrement les eaux claires et reste assez furtive, sur des petits fonds, à la limite roche-sable. Ce très beau poisson se répartit des îles britanniques au Sénégal, en passant par les Canaries, les îles du Cap-Vert et bien sûr, la Méditerranée, jusqu’en mer Noire. En Atlantique, on la trouve plutôt sur les côtes de Bretagne Sud, en particulier dans les grandes moulières, et elle se fait plus rare en Manche. Capable de supporter de larges variations de salinité, la daurade apprécie les zones d’estuaires et rentre en masse dans les étangs saumâtres au printemps.
C’est un animal qui se reproduit en hiver selon des modalités originales. Il est protandre, c’est-à-dire mâle au début de sa vie (20-30 cm de longueur) puis femelle vers l’âge de 3 ans (35-40 cm).
La daurade royale est essentiellement carnivore, accessoirement herbivore, et se nourrit surtout de mollusques et crustacés, qu’elle broie facilement avec sa dentition très adaptée.
Comment l’approcher ?
La daurade royale est un poisson côtier, plutôt sédentaire, qui affectionne les herbiers de posidonies en Méditerranée, les fonds sableux, les moulières. Même jeune, ce poisson donne l’impression d’avoir déjà été confronté à des milliers d’arbalètes. Il reste donc dans la zone des 30 m pour descendre jusqu’à 150 m à l’âge adulte.
Très méfiante, la daurade peut être prise à l’issue d’un long agachon précédé d’une descente silencieuse. Arbalète de 90 ou 100 cm et flèche tahitienne sont recommandées face à ce poisson distant.
À trou, la daurade a un comportement très différent et devient une cible très facile.


FICHE D’IDENTITÉ
  • Nom commun : daurade royale
  • Nom scientifique : Sparus aurata
  • Famille : Sparidés
  • Nom anglais : gilthead seabream
  • Nom espagnol : dorada
  • Taille maximale : 70 cm
COMMENT LA RECONNAÎTRE
Signe distinctif de ce poisson ovale, au corps massif, plutôt élevé et légèrement comprimé : la bande dorée entre les yeux. La « royale » possède aussi une ligne latérale qui vient « buter » contre la tache sombre sur l’opercule, bordée par une zone rougeâtre.
De couleur gris argenté, elle possède parfois des bandes longitudinales sur les flancs. Ses grosses lèvres laissent apparaître des dents en forme de canines.
CHASSEUR RESPONSABLE
Difficile de la confondre avec la dorade grise qui possède une toute petite bouche et des taches dorées sur les flancs.
Vous croiserez sûrement souvent de petits spécimens (les « blanquettes »). Il est parfois tentant d’appuyer sur la détente, mais réservez votre tir pour les beaux spécimens. Pensez à l’avenir.
  • Maille légale (2012) : 23 cm en Atlantique/Manche/Mer du Nord et Méditerranée.
  • Maille préconisée par la FCSMP (2012) : 40 cm sur toutes nos côtes.

عالم القطط                                                





تمتلك القطط  (32) عضلة للتحكّم في الأُذُن الخارجيّة ، بينما يمتلك الإنسان (6) عضلات فقط
 لاتستطيع القطط تذوّق المذاق الحُلو
تمتلك القطط ثلاثة جفون
 تمتلك القطط أكثر مِن مئة صوت كقدرة صوتيّة ، بينما تمتلك الكلاب عشرة فقط
لاتُنتج القطط البالغة مادّة اللاكتاز ، والتي هي الإنزيم اللازم لهضم اللاكتوز ، لذا ؛ يجب علىك ألّا تُسقي القطط البالغة لبناً
 تعيش القطة إلى نحو 35 سنة
عثر علماء الآثار على ما يزيد عن 300,000 مومياء للقطط في مقبرة قديمة للقطط في مصر,
تحب القطط النظافة، وكثيراً ما تلعق فراءها لتنظيفه ولكسب فيتامين سي.
 تم تدجين القطط من قبل الإنسان منذ حوالي 7000 سنة
الرؤية الليلية للقطط أفضل من رؤية الإنسان بستة (6) أضعاف
 بإمكان القطط الإرتواء مِن ماء البحر ، وذلك لأن كلية القطّة فائقة الكفاءة
لاتُفرز القطط بالطبيعة أي أجسام مُضادة لدماء الكلاب ، لذلك يُمكن إمدادهم بذلك الدم في حالات الخطورة على الحياة وذلك لمرة واحدة ، إذ ثبت أنّ المرّة الثانيّة قاتلة
تمتلك القطط على وجهها غُدداً للروائح لإفراز فرموناً عند إحتكاكها بنا لإخبارنا بأنهم لنا وأننا لهم

معلومات حول تصرفات القطط وتعاملها مع البشر :



 عندما تجلب القطط لمالكيها فئراناً أو طيوراً ميّتة ، فهم يُعلموهم بدور عكسي كيفيّة الصيد ، أو ليُطعم المالك بدوره قطة أخرى مُسنّة أو ضعيفة عديمة الحيلة
تنطح القطط الإنسان بالرأس لأنها تشعر بالأمان معه أو لأنها تثق بِه
 غرزيّاً ، تأنف القطط الأليفة الشُرب مِن الدلو المملوء بجوار طعامها ، بل تبحث أوّلاً عن شرابها في مكان آخر داخل المنزل ، وذلك لأنّ أي ماء في البراري بجوار الفريسة الضحيّة قد يكون ملوّثاً
تموء القِطط المُسنّة كثيراً لأنّها مريضة بالزهايمر القطط
لا تموء القطط البالغة فيما بينها عادة وإنّما تموء للتواصل مع الإنسان
هل تعلم أنه طبقاً لدراسة ، تتعرّف القطط على أصوات مالكيها ، ولكنّها أهدأ من أنها تعير إهتماماً


أرقام وإحصائيات عن القطط:



 القطط هي الحيوان المُدلَّل الأكثر شيوعاً في أميركا ، حيث هُناك (88) قطة بالمقارنة ب(74)  كلب
 حوالي أربعة ملايين قطّة يتم أكلها بالصين سنويّاً كطعام شهيّ
 أطول قطّة تم قياس طولها كانت (48.5) بوصة (1.23 متر) وذلك عند الإستطالة القصوى
يُدعى أصغر قِط في العالم (تينكر توي) ، حيث أنّ طوله 2.75 بوصة ( 7 سم) فقط
 أقدم فيديو لقطط على اليوتيوب يرجع إلى عام 1894
 تُعتبر القطط مُتهمة بإنقراض حوالي 33 نوعاً
يُمكن لقطط السافنّا أن تُصبح أليفة ،وهي يُمكنها النمو لتُصبح في حجم كلب متوسّط الحجم ، تِلك القطط مُخلصة ولعوبة كالكلاب
أُطلِق  على أوّل قِط مُستنسخ إسم (كوبي كات) القط المنسوخ
 
يبلغ عدد أسنان القطة البالغة 32   

هذه أول صورة إلتقطت بألة تصوير فوتوغرافي و ذلك قبل حوالي 175 سنة
 
l’agachon
 
- Il n’existe à mon avis aucune autre technique qui puisse procurer des sensations aussi intenses que l’agachon. On se sent appartenir au même milieu que le poisson. C’est un défi et un duel. Il ne s’agit pas d’attraper un poisson dans un trou mais de l’attirer vers soi en pleine eau, et lorsqu’on y arrive la satisfaction est plus grande. L’agachon se pratique par petits fonds ou au large en profondeur.
Dans le premier cas on est supposé chasser les sars, les loups, les saupes, les dorades, les mulets, etc ... Dans l’autre cas se sont les sérioles, les dentis, les gros sars et en général des poissons de grande taille.
1- La chasse à l’agachon par petits fonds : On la pratique surtout pendant les mois d’hiver. Il faut beaucoup de réflexes car le tir se fait à la volée dans des positions parfois impossibles, et avoir une excellente aquacité pour se faufiler entre les rochers, pour lutter contre les vagues. C’est par mer agitée et avec une eau trouble que cet agachon donne les meilleurs résultats. Il faut choisir une zone rocheuse et commencer à l’explorer en variant les positions et les postes, toujours parfaitement dissimulé derrière les rochers. La profondeur opérationnelle dépasse rarement les 10 m. Il faut trouver un poste où l’arbalète sera maintenue parallèle à la côte. " Je descends quelques mètres avant l’endroit où se brisent les vagues. La descente doit être silencieuse grâce à un bon lestage vu que la profondeur est faible. Il faut impérativement enlever le tuba de la bouche avant de s’enfoncer sous l’eau, c’est une question de discrétion. Le positionnement au fond est vraiment très important pour la réussite de l’agachon. Il faut se dissimuler derrière un rocher, bien à plat ou du moins en épousant du mieux que l’on peut le relief. A ce stade le plus difficile est de maîtriser ses palmes. Les vagues et le courant sont nos pires ennemis. Si les palmes se soulèvent, c’est comme si vous agitiez un drapeau " attention danger ". Les poissons s’éloigneront de la zone sans que vous ayez pu les apercevoir. Le tir est le plus souvent une action réflexe. Le poisson apparaît soudain, sortant de l’eau trouble. Il s’aperçoit en général de votre présence au moment où vous même le voyez. La grosse différence c’est que vous l’attendiez mais lui ne vous attendait pas. C’est lorsque le poisson passe au dessus de vous que vous avancez lentement le bras dans sa direction pour lâcher la flèche. Ces circonstances ne sont pas rares notamment avec les loups qui aiment bien le vagues en terre. Je porte une combinaison "camouflage" pour mieux me fondre dans le paysage. A faible profondeur le rayonnement des couleurs est fort et quelque soit la vision des poissons cela me semble être la tenue la plus discrête. La couleur noire pour une combinaison est bien adaptée à la profondeur où quelque soit l’ensoleillement, la masse d’eau agit comme un filtre. L’heure importe peu pour agachonner en terre. Le plus important est la saison. L’hiver est la plus appropriée des saisons parce qu’il arrive de rencontrer des compagnies de loups impressionnantes. Le fusil est d’une taille intermédiaire (90 cm), le lest est suffisant sans exagération.

 2-L’agachon en eau profonde : sur fond rocheux, sur les secs au large, près des tombants, à la pointe des caps et des écueils battus par les vagues et le courant. J’arrive sur les lieux très discrètement en laissant le bateau courir sur son erre, moteur éteint. Je me glisse dans l’eau sans un bruit après avoir analysé le sens du courant pour plonger à la recherche de mon poste. Ma dernière inspiration est plus profonde que les autres.

J’enlève le tuba de la bouche pour que les bulles ne trahissent pas ma présence. Je lance mes deux jambes en l’air en basculant le buste en avant et je m’enfonce sans bruit et en souplesse sous la surface. Mes palmes prennent le relais pour atteindre rapidement la zone où ma flottabilité devient négative. Là je peux me laisser glisser vers le fond dans une position hydrodynamique en jouant de l’assiette des palmes pour diriger et corriger ma descente.
S’il y a du courant je descends en oblique contre lui et en palmant. L’arbalète toujours plaquée au corps pour la dissimuler le plus possible aux yeux des poissons.
Avant d’arriver sur le fond je fais un tour complet sur moi même pour voir s’il y a des indices de vie. Une fois en bas je continue à observer l’attitude et la position du petit poisson. S’il est présent alors neuf fois sur dix je peux espérer la présence de prédateurs, invisibles dans le bleu, mais prêts à l’attaque. Si le premier agachon ne donne rien cela ne signifie pas que le poisson n’est pas là, il est probablement un peu loin. Sa curiosité n’est pas encore exacerbée. Pendant l’agachon il faut regarder le comportement du petit poisson car il est le meilleur indicateur de la venue ou pas du prédateur. S’il devient nerveux ou qu’il quitte brusquement les lieux, il y a fort à parier que le ou les prédateurs arrivent dans la direction opposée. Ce qu’il ne faut pas faire pendant la descente et au fond, c’est ouvrir les jambes latéralement. Cette silhouette est un véritable épouvantail à poissons, il faut absolument garder les jambes unies.